Le sol est jonché de feuilles mortes Balayées par le vent, elles arrivent à ma porte. Blessées dans leur jeune vie, Les feuilles tourbillonnant ma mie, Au vent léger, S’en sont allées. Quelle drôle de fin Pour ces demoiselles Qui, hier encore paraient Le grand cyprès Pareil à de la dentelle Ou un mouchoir très fin. Le feu dans la cheminée, Crépite, heureux de réchauffer Cette grande maisonnée. Autour de l’âtre rougeoyant, Les enfants récitent leur leçons. Dans l’herbe mouillée, châtaignes et marrons Font un délicieux tapis mordoré. Le vent s’est invité. La pluie s’est mise à ruisseler Et, nous écoutons sa chanson Passer de toit en toit, de tuile en tuile, De pignon en pignon. Œuvre futile Qui ne verra pas de création. Repensant à cette soirée à Séville, Cela me met du baume au cœur, Et la tristesse à l’instant se meure, L’automne est arrivé. Et, sur un coin de la cuisinière Mijote la soupe, agrémentée de gruyère.