Quel noir silence plane en ce flou du miroir Où s'est évanouie en éclats ton absence. Ton doux regard fuyant ma présence en errance Qui brisera la glace où se fige l'espoir ?
Dans ce miroir Nous nous mirions Heureux d’être ensemble Fous d’espoir
Nos marches s'enlisent aux lambeaux du brouillard, S'est engourdi mon cœur de froide nostalgie. Aux journées de tristesse s'enracine ma vie Qui s'enchaînent aux gouffres d'un abîme blafard.
Mon cœur Lui aussi est devenu de glace Il s’est arrêté De battre Quand je t’ai quitté
J'attends ton chant troublant pour apaiser mes plaintes Qui saignent de mes veines son flot égaré. Mais où es-tu passé, éclair de vérité ? Le temps assassin nous a volé nos étreintes.
Dans le vent J’entends ta plainte Et voudrais te rejoindre Au pays de l’amour
Ma détresse a vidé mon âme emprisonnée. Ton ombre poursuit mes dérives dans le noir, Sur des chemins trompeurs, j'ai cru t'apercevoir, Serais-tu l'illusion qui trouble ma pensée ?
Pâle lueur Mes ailes de limbe S’éclairent lorsque la nuit descend Mais seul un œil averti Peut m’apercevoir Dans l’absolu noir
S'étiole l'horizon sous des nuages gris Qu'endeuillent mon cœur gourd d'un manteau de souffrance. Je n'ai pas su t'aimer, ô rêve d'innocence, Ma nuit silencieuse en secret guette tes cris.
Ma souffrance est muette Et je vais dans ma quête Attendant l’instant suprême De l’heure de la délivrance.