Ce n’est pas en me cachant dans un buisson Que je cacherais cette vision De ces ecchymoses qui sont gravés Dans ma peau endolorie Mais en écrivant en lettres capitales Ces mots qui ont fleuris Sur mes lèvres « halte » Comme un mal de notre siècle, Le sauvage a laissé ses marques Comment s’appelait-il, « Eugène, Marc » C’est pour moi du pareil au même. Ils nous prennent notre liberté Parce qu’ils nous croient inférieures à eux, Ils nous dégradent en nous traitant comme des chiennes Hurlant sur nous « insanités » Et, nous font éprouver de la peine Mais ce soir, je me suis rebellée Les coups ont plu mais d’hier l’infâme, M’a fait me sentir femme. Ce que je faisais avec mollesse, M’a fait voir cette bassesse Je ne dois pas m’éparpiller et me sentir dégradée, Mais agir, et écrire sur la feuille, Ma douleur, pour que demain, comme dans un recueil Dans d’autres yeux langoureux, Ce soit pour moi un autre devenir. Voir dans tes yeux, Que je suis une femme libre D'aimer à nouveau et pouvoir vivre. Dévorer à nouveau cette prose À l’eau de rose Qui me fera me sentir belle, Et redevenir Isabelle.