Si souvent, je vous ai désiré De vos charmes, j’étais esclave. Étais-je donc fou ou déchiré Quand pour vous mon âme slave. Laissait mon encre livrer l’amour.
Non vous n’étiez pas fou Mais seulement amoureux De mes doux atours Et de mes yeux langoureux
Dans un pamphlet voluptueux Où de vous je faisais muse du jour. Mon encrier versait le soyeux D’un mot, d’une tirade sensuelle.
Vos missives étaient remplies De belles promesses Mais mon corps sage Ne voulait faire le voyage
Pour charmer vos yeux de déesse. De vous séduire était la gestuelle D’un désir d’une passion d’ivresse.
J’ai tant bu vos écrits Rempli de savoureuses promesses Mais je n’étais point en faiblesse Même si de vous je rêvais la nuit
J’ai rêvé de vous, de nous amants. A votre porte, j’ai laissé messages Sur papier parfumé, d’un soupirant Réclamant ces étreintes peu sages. Il ne reste que de nous
Cet amour sage Pour seul bagage Mais le temps s’est ri de nous Et sur nos visages A laissé rides et ombrages.