Lorsque enfant Nous partions à bicyclette Malgré la mise en garde De nos parents Envers la possibilité d’enlèvement Par quelque bohémienne Ou gitan Dans nos têtes L’envie de voir une autre ouverture Que la cour de la maison entourée de grillage Nous empêchait d’être sage Alors éperdu d’aventures Nous ouvrions la barrière Et nous enfuyions telles des aventurières Nous ne pensions au danger Tels que les enfants d’aujourd’hui Le vivent en permanence Celle de l’affreux ennemi Qui guette Et surveille De loin Fondant sur leur proie Voyant les enfants isolés Et démunis face au danger Alors reste pantois Sur le sol Tel un objet inutile La bicyclette abandonnée Seul vestige De l’enfant enlevé.