J’ai croisé vos yeux au petit matin En eux, je me suis noyé bien vite. J’ai aperçu votre anatomie de satin Ma main a voulue caresser l’invite.
Oui mais vous étiez trop timide Pour oser toucher ma peau de satin Pourtant le désir était en vous ce matin Vous avez entrouvert doucement la chemise
Mes larmes étaient celles du bonheur Trop plein devenant belle abondance. Dans le firmament d’une femme fleur Au ciel j’ai chanté cette dépendance.
Ayant peur de me voir fuir Vous vous êtes arrêté Ayant peur de m’effaroucher Vous avez remis votre cuir
De vous devenue mienne sur la nuit. En moi sont gravées vos courbes pâles. Sur mes lèvres, votre chair est fruit Où chaque jour, j’en dévore les dédales.
Puis vous vous êtes enhardi Prenant à jamais la fleur d’oranger Les pétales vous avez humées Et, dans la nuit sur la couche vous êtes endormi
Loin de vous, je me consume de désir. Frôlant des nymphes aux charmes doux. Cherchant en elle vos baisers, sans férir De ces silences qui me rendent trop fou.
Sur le matin repue et heureuse Je me suis levée rêveuse Et, j’ai passé la porte du Paradis Vous laissant endormi
Parfois, une belle est offrande de caresses L’instant devient une redondance de vous. Ma plume retrouve ce plaisir et s’empresse De donner ses larmes, en onction de nous.