Par une belle journée de printemps Monsieur Petitjean Qui avait une bien belle jument Entreprit ce matin-là De la sortir dans le champ Bien qu’un peu fébrile Il se sentait d’attaque de retendre les fils Et de mener à bien tous les travaux Dans le clos Il commença par rafistoler La barrière de l’enclos Qui était certes, un peu de guingois Puis il y mit sa jument Dans l’après-midi, se sentant un peu fatigué Après un bon grog, il entreprit de faire sa sieste. Grelottant, il s’installa sur la banquette du salon Et se couvrit du plaid Mais le sommeil le prit Et c’est tard dans la nuit Qu’entendant des hennissements et un loup hurler Qu’il se rendit compte de la situation La sieste s’était éternisée, Et sa jument n’était pas rentrée Armé de son fusil Il sortit dans la nuit Mais la jument Non terrorisée par le loup Lui avait tendu un piège Le loup sournois était arrivé par derrière Et elle avec ses sabots arrières L’avait envoyé par dix mètres Au-dessus de la barrière Le loup gisait à terre Et monsieur Petitjean Ravi et content De la tournure des évènements Entreprit de rentrer bien gentiment Sa jument.