Voici que Noël approche à grands pas Et, je me demande si aujourd’hui Ma belle stature résistera Au grand gel qui s’annonce au Puy. Cet été a été riche en pluie, Et, mes racines en ont bien profitées. Mais voilà que l’on se rapproche de moi. Les pilleurs de sapin, Qui, sans pitié, volent de ci-delà, Et viennent tôt le matin, Arpenter mon endroit enchanteur. J’étais si bien autrefois, Planté là, par un amoureux de la nature. Mais les années ont passées Et, je vois de plus en plus clair Dans la clairière. Mes parents m’ont quitté, Enlevés à la force de l’âge, Mes petits ont suivis, Et moi, je reste là démuni, Courbant le dos, sous la force du vent. S’il n’en reste qu’un Je serais celui-là. Qui disait cela autrefois? Mes chevilles me font mal Quand reposerais-je sur le sol? Parmi les aiguilles de pins?.