Derrière ce volet ouvert sur la rue Les derniers symboles d’une vie jadis Ces restes de toiles d’araignées À la vitre sont accrochés Pourquoi la vie a-t-elle disparue Dans ce coin de rue? Dans ce village où tout n’était jadis Que rires et chansons La vieille Gladys Qui, de sa fenêtre nous faisait signe La figure ridée par l’épreuve des ans Avait toujours un sourire avenant Malgré son sourire édenté Cela nous réchauffait le cœur Et, malgré son âge avancé Nous croyions qu’elle nous survivrait. Elle nous a quitté Et, personne ne l’a remplacé. Peu à peu les habitants ont désertés Seuls quelques irréductibles sont restés. Certains volets claquent au vent Faisant un peu d’animation Mais on voit bien à la route pavée Que les ponts et chaussées Ne réparent plus le réseau routier.