Les enfants sont arrivés Sur le quai de gare Parmi les fumées de cigare Silhouettes se dessinent Dans le brouillard La cohue de ces moments fugaces S’étale sur ce quai de gare Qui un instant plus tôt Était un vrai désert Le train entre en gare Annoncé par cette musique Qui hante toutes les gares. Le chef de gare entre en scène Armé de son signal. Les portes du train s’ouvrent Laissant apparaître les visages aimés Après des retrouvailles animées Les repas de famille, Il faut de nouveau se séparer. Les rires de l’arrivée Font place aux vues embrumées On s’efforce de sourire Pour ne pas humidifier Les yeux de ces chers aimés. On s’embrasse On s’enlace On se promet des coups de fil, Des lettres, que l’on ne saura écrire. Le train entre en gare C’est le départ. Les portes se ferment Les au revoir fusent Le mouchoir glisse du fond des poches. Contre la vitre, Un sourire fugitif. Que c’est dur des au revoir Comme des adieux sur un quai de gare Il faut être fort Pour celui qui est à côté de nous Et qui quitte ses aimés.