Souvenez-vous de ces temps anciens Où les jeunes gens de nos contrées Étaient partis à la guerre Où femmes et enfants se retrouvaient seuls À gérer les exploitations agricoles Alors de ces lointaines contrées De jeunes gens fuyant leur pays Ont traversé les Pyrénées Pour se trouver une nouvelle vie Ils ont laissé derrière eux Leurs souvenirs, fuyant la répression D’un régime totalitaire Assoiffé de leur sang Heureuses étaient ces exploitations Qui grâce à eux reprenaient de la prospérité Ils semaient à tous vents Ce que les maîtres n’avaient pu apporté À leurs terres chéries Faut-il parfois une autre guerre Pour que solidaire Nous soyons Aujourd’hui d’autres fuient La terre non nourricière Avons nous oublié Ces durs moments pour que tout Soit de leur faute Si quelques uns d’entre eux ne trouvent pas De travail c’est la faute de l’immigré Si dans la masse certes Il y a des voleurs la plupart ne mérite pas Que l’on les traite comme du bétail Ils étaient italiens, espagnols, algériens Yougoslaves, polonais Et combien d’entre-eux sont venus Agrandir nos familles Regardons en arrière Et prenons des leçons du passé Ne croyons pas que tout est acquis Comprenons les erreurs N’oublions jamais que notre pays Est le pays de la liberté, de l’égalité Et de pouvoir dire encore ce que l’on veut.