Pourquoi en ce matin Les Dieux de l’Olympe Ont réclamé ma présence Je viens d’entrer dans le jardin Pareille à un insecte Face à ces statues géantes Tels des spectres Qui m’observent et m’envient Telles des ennemies Je ne me sens pas à ma place Elles m’effraient et me glacent Moi, la simple mortelle. Veulent-ils me confier Cette épée et ce bouclier Que l’on dit invincible Ont-ils perçu la menace D’ici-bas De cette armée islamique radicale Qui dans les campagnes font sonner le glas Est-ce le signal Moi, la douce Iris Vais-je devoir m’enfermer Dans cette cotte de maille Qu’autrefois Jeanne d’Orléans portait Avec panache et fierté? C’est un cauchemar qui m’effraye Et me rend fière à la fois Devrais-je me rendre à Troyes Et trouver ce cheval légendaire Qui fit miracle Deviendrais-je cette guerrière Que l’on dit enfouie au fond de moi?