Ô temps suspend ton vol Pendant que dans le ciel La belle demoiselle hirondelle À tire d’ailes s’envole Parle moi encore de ces temps anciens Où demoiselle, jeune et belle Je franchissais cette passerelle Qui m’emmenait vers ce lointain Lycée où je travaillais La Sambre en crue Avait emprisonnée les péniches Qui descendaient de Flandre Et à quai, étaient retenues. Les canaux gorgés d’eau débordaient L’homme du Picardie Nous servait de feuilleton télé C’était ce temps heureux Où tout nous était permis Où nous ne connaissions pas la crise Où la France n’était pas sous l’emprise De donner de bons résultats à l’Europe. Les aciéries écoutaient l’acier Qui coulait en fusion dans ses cuves Le bassin donnait à ses fils Du travail à tout vent Aujourd’hui bruisse le vent Et les soupirs remplissent l’univers. Cœur qui soupire N’a pas ce qu’il désire.