Où est ce temps béni De notre adolescence Où tous réunis Sur un coin de table Nous mangions humbles Ces magnifiques crumbles Arrosés de ce sirop sirupeux Que notre maman nous confectionnait Avec talent Époque de liberté où amoureux On parlait de ces voyages Où pas besoin de bagages Qui vivaient dans notre imagination Débordante de la passion. Aujourd’hui la maison est inhabitée On l’a dit même hantée Cela paraît effrayant De penser que des êtres effectuant Un voyage astral Comme des cigales Nous observent Tels des êtres obscènes Mais dans le jardin Fleurit toujours le romarin Et dans un coin de celui-ci le pin Habitant séculaire Qui nous abritait De ce soleil brûlant S’est fait depuis la malle Emportant la joie et l’amour De nos jeunes années Pour toujours.