Ils sont là, tapis dans l’ombre, Attendant leur proie, qu’ils pourront martyriser À leur convenance. Leur infliger les pires souffrances Pendant un court instant, Ou pendant des jours entiers. Viol - coups de couteau - dépeçage En parcelles de leur corps meurtri. Elles étaient jeunes, belles, La peau halée par le soleil. La jeunesse pour tout bagage, Elles revenaient du travail, Elles avaient la vie devant elles, Elles habitaient à proximité de la gare Auraient-elles supposées Qu’un soir, elles ne rentreraient chez elles. Pères, mères, frères… Pleurent leur absence. Au fil des jours, Ils se posent des tas de questions. Pourquoi elle? Elle qui n’avaient rien à se reprocher. Sur le buffet, Un cadre déposé Un sourire qui illumine la salle à manger, Son image dans le cadre. Mais malgré son portrait Qu’ils peuvent embrasser, L’absence N’est-il pas la pire des souffrances.