Je suis posée sur le rivage, Regardant la mer broder pour le mariage Ses dessous de dentelles Comme toute belle demoiselle.
De temps en temps, Monsieur Goéland, Vient se reposer sur la grève, Le temps de l’Equinoxe, furtivement Il dépose des rubis, volés sans trève
Au bateau pirate, qui gît à deux pieds Des cales, s’en sont échappés Tandis qu’au loin pareil à l’orange, Le soleil essaye de percer la frange
Des nuages amoncelés deci, delà, Je sens fondre ma résistance Car ce coin de France Est tellement magnifique, vu de là
Que lascive, je m’étends sur le sable Sa chaleur tellement agréable, Je m’endors progressivement Bercée par le doux bruit des vagues, Je rêve à tes bras qui indubitablement M ‘enserrent et me protègent des éléments.