Veuve de bonne heure Une fois les enfants élevés Que pouvait-elle espérer De la vie Elle qui s'était consacrée Corps et âme à la seule occupation Si belle à ses yeux S'occuper de sa famille Les enfants avaient quitté Le nid douillet Qu'elle et son mari Avaient construit Un dur labeur Rien de trop beau Pour les enfants Mais arriva l'imprévisible L'accident bête et méchant Qui lui avait ôté Tout ce qu'il représentait Amour - argent Son âme avait quitté Sa charpente Elle se sentait lasse Elle se sentait vieille Pourtant elle n'avait Que cinquante ans Arriverait-elle à surmonter cette tragédie à deux c'était tellement Facile Alors que seule C'était un combat de titan Un combat de tous les instants. (A toutes ces femmes qui se Reconnaîtront). IRIS 1950