Le temps se prêtait À un bon nettoyage du grenier Se que je fis armée d’un balai Et d’une tenue appropriée Vu la poussière qui se dégageait Parmi les cartons bien rangés J’ai retrouvé dans le grenier Des vieux poèmes que je t’écrivais Avec ivresse durant ces chaudes nuits d’été Pendant lesquelles je ne dormais Enfouis dans ma mémoire Ces vieux grimoires Que j’ai déterrés Comme des vieux secrets Entreposés dans une armoire Sont revenus tel un espoir De ces moments intimes partagés Comme si ils voulaient me faire croire Que le passé pouvait redevenir réalité Ce temps où je conjuguais Le verbe aimer à tous les temps Puis j’ai refermé bien vite Me disant que le passé était le passé Et pour que j’avance dans la vie Il fallait que je les jette bien vite aux oubliettes Sinon on me ramasserait en miettes.