A l’encre de chine, sur le velin Combien de missives écrites à la main. M’appliquant du mieux que je pouvais Imaginant que de tes yeux, tu me scrutais.
La nuit je ne dormais que quelques heures Rêvassant tout habillée sur le lit Me demandant ce que tu faisais mon chéri Tournoyaient sur le cadran les minutes et les leurres
T’imaginant parfois dans d’autres bras aimés Je me déchirais le cœur S’écoulaient les heures Je refaisais le monde mais sans le changer.
Tes missives si elles me firent plaisir S’entassent à présent sur le bureau De toi, plus un seul désir Je pensais les jeter au feu, dans la cheminée du haut
Mais je n’ai pu, un seul instant M’a suffi pour que remonte mes envies Les souvenirs vécus ont perprété ces moments Seule dans mon lit, je n’ai plus goût à la vie.