Comment pourrais-je te ramener du royaume des morts. Pourtant, chaque jour, je fais des efforts. Te faire te souvenir que l’on s’est aimé. Mais ton cas semble désespéré.
Ce salopard d’Alzheimer t’a avec lui emporté. Loin de moi, il t’a emprisonné et t’a muré. Ta mémoire est partie en fumée. On m’a enlevé non seulement ton amour. Mais ta présence à mes côtés et ton humour.
Dans cette maison nous sommes devenus des étrangers. Mais pourtant combien on s’aimait. Le temps passe mais ton amour pour moi, n’est plus qu’un lointain souvenir.
Tu t’éloignes chaque jour et n’éprouve plus de désir. Tu voudrais sans le vouloir que je n’ai jamais existé. Tes colères, tes gestes brusques, ton indifférence me blessent.
Je le vois dans tes yeux. Malheureusement, je fais un constat, tu me délaisses. Je ne suis plus ton amoureux.
De cette terrible aversion, je souffre en silence. Je me cogne la tête dans le mur. Mais toi, tu brilles par ton absence. Ce n’est que plus dur. Je ne vois plus que le côté obscur.
