Respirer le parfum d’une fleur sauvage. S’approcher d’elle pour un instant fugace. Elle est là posée à même le sol, abandonnée. La caresser doucement, de la main la frôler.
Est-elle là depuis des années à attendre. Est-ce une belle qui a été envoûtée. Où une simple fleur qu’un oiseau a dispersée. Surtout ne la cueillait pas, il faut la préserver.
Le vent dans ses pérégrinations l’a emmenée. Elle vous a fait un clin d’œil, mais il faut la laisser. Sensuelle, elle flotte dans l’air comme un parfum d’été. Lorsque ses pétales tomberont, d’autres pousseront.
Dans la journée, de ses ailes l’oiseau la regarde. Le soleil darde ses rayons et s’efface. Le vent la frôle et lui murmure des mots doux. Elle est là comme une coquette aux cheveux roux.
Le mistral l’a fait se balancer. De toutes ses dents elle riait. Demain sera-t-elle encore là. Si vous la coupait, elle sera morte à jamais.
