Trop lassées d’espérer la venue d’un amour, Les étoiles s’ennuient en attendant le jour ; La nuit qui maraudait file en catimini, Le rire du soleil fuse au ciel assoupi
Dont les yeux alourdis clignent à la lumière, Des larmes de rosée perlent à sa paupière, Son regard étonné redécouvre le monde Qui se laisse épouser par la joie vagabonde.
Cependant que Phébus rougeoie au firmament, La nature s’étire et gémit doucement. Sa main tiède se tend, le caresse et le touche,
L’amène doucement à effleurer sa bouche Où couve la passion, et un feu resplendit A l’ourlet de l’aurore, en allumant la vie.