La brume est dans mon cœur comme elle est sur les monts, En foulards ondoyant au gré du vent des cimes, Sanglots effilochés au milieu de l’abîme, Creuset du désespoir et de ses noirs démons.
Voyageur abusé par le brouillard trompeur, Je me perds dans mon âme et ses cirques déserts, Où l’amour et l’absence font un triste concert, Qui pleure à mon oreille un accord de langueur.
La brume disparaît dans une longue plainte, Qui se perd en échos le long des vastitudes, Et s’insinue au fond de mes incertitudes
En habillant d’azur une douce complainte Qui envoûte l’éther, et le soleil vainqueur Resplendit dans le ciel et renaît dans mon cœur.