En délaissant la terre à l'heure du couchant, L'astre désemparé s'éteint en flots de sang, Soupirs effilochés dans les nues incertaines, Sanglots abandonnés à la noirté prochaine.
Dans le ciel affadi, les oiseaux se sont tus, Accueillant le silence en ami bienvenu ; Un zéphyr velouté glisse sur les sommets, S'y repose un instant, se consume à regret.
Ultimes flamboiements à l'ourlet de la nuit, Phébus se veut galant avant d'être éconduit, Puis s'en va lutiner les basques de l'aurore, Qui l'agrée comme amant juste à l'instant d'éclore.