La maison me sourit, protégée par le lierre Qui cache une fossette au creux de chaque pierre, Un rire se réveille et glisse à la fenêtre, Il ruisselle sur moi, le bonheur me pénètre.
Elle est vieille pourtant, mais cela m’indiffère, Et c’est peut-être ainsi que mon cœur la préfère, Car, à ses volets clos, j’abandonne mon âme Sans douter un instant d’obtenir un sésame
Pour connaître les joies, les peines, les espoirs De ceux qui vivaient là, leurs matins et leurs soirs, Coulés dans l’allégresse ou la morne habitude, Habillés de tendresse ou bien de solitude.
La maison m’a tout dit, mais j’ai dû lui promettre De ne rien révéler, je ne puis me démettre. Ces secrets confessés sous le couvert du lierre, Je les ai enfouis sous la plus humble pierre.