Y a-t-il un auteur qui se soucie de moi, Une oreille pour écouter mon désarroi? Toujours, sans cesse on sollicite mes neurones, Sait-on que chaque jour des milliers m'abandonnent? Il n'est pas de repos pour la matière grise, Sur elle, sans pitié, on accentue l'emprise, A peine voit-elle une plume qui s'approche Qu'elle regimbe, grogne et me fait des reproches. Les méninges non plus ne sauraient être en reste Quand d'être ainsi creusées elles pleurent et pestent. C'est trop ! Toutes les trois me mènent la vie dure, Surtout la mère. Ah ! mes amis quelle aventure ! Poètes, écrivains écoutez ma requête : Parfois oubliez que vous avez une tête, Remuez, oui, marchez, dérouillez-vous les os. On dit bien "mens sana in corpore sano" !