Le village endormi a fermé ses persiennes Sur des secrets trop lourds, des histoires anciennes Qui ont craché leur fiel au plus profond des cœurs, Se vautrant dans la boue des plus vieilles rancoeurs.
Le village endormi s’agite en longs soupirs, Sourdes plaintes des plaies qui le font tant souffrir. Lui faudra-t-il toujours endurer la colère De ses propres enfants, déchirés entre frères ?
Se pourrait-il qu’un jour, enfin, la paix arrive, Pareille à ce bonheur qui sourit sur la rive Du torrent qui s’amuse à sauter sur les pierres ? Le village endormi rêve sous ses paupières.