Terre, ma mère nourricière me donne les aliments qui me font Cultive en son être, tous les désirs des papilles Douleur parfois de sa dureté et si généreuse d'un labeur mé Imposante et magnifique, le pouvoir qui fait ennoblir.
Feu dévastateur, cruauté tel un homme en colère Efface toutes traces des méfaits Redonne en lieu que tristesse affligée Comme une maladie héréditaire.
Poitrine qui gonflait de son fluide L'air passe du nez à la bouche Au beau matin d'une température vive, fleurs, êtres de tous Respirent, soufflent, fait grandir la moindre souche.
L'eau abreuve la soif de l'enfant, de la fleur et de l'an Nourrit le bourgeon et fait renaître la verdure Le cliquetis de ses gouttes chante une sérénade amicale Heureux poissons dont le domaine devient villégiature.
De ma mère la terre De mon père l'eau De mon frère l'air De mon ennemi le feu Avec eux, je vis Sans eux, je meurs Heureux d'être l'enfant qui crie Pour être plus tard l'homme de pleine ardeur