Je hais les hôpitaux, asiles de souffrances Où certains oubliés se transforment en organe Sous les regards moqueurs, remplis d'indifférence Des internes qui se rient et se fichent des drames
Leurs chambres sont hygièniques et cependanr sordides On distingue sans compter un néant qui les guette Sur le petit matin ils se redressent livides Et réclament en geignant un petit signe de tête
Mais ils savent pleurer, sans un bruit, en sourdine Ils ne pensent à rien et cependant ils souffrent Navigant des pensées de visites orphelines Ils transportent avec eux une espèce de gouffre
Ils ne croient plus vraiment que la mort soit funeste Avec le temps ils rient sur des principes de vie Ils essaient vainement d'accèder au mépris En acceptant le tout....La mort fera le reste.