Lorsque tes mains oniriques Rêvent sur mon corps Les filles d’Atlas et d’Hespéris Font sur mon corps L’éphéméride D’un éphémère cœur à corps.
Lorsqu’aux confins du rêve Au creux de mon amour s’endort L’Hercule à la vaste contrée cachée Aux silences du désert S’éveille un dragon à cent têtes Et tend sous le silence de la terre Une pomme d’or Arrachée aux silences de nos accords.
Lorsqu’en moi se déversent les flots de ton sang L’espace du don se déverse en larges flaques de vent Sur mes draps ou sur les labours de mes champs.
Mon corps est un champ de batailles Où reposent la guerre et l’amant Au plus profond du labour bouillonne l’enfer Et le soldat dort sur les flancs gras de Gaïa.
Aime-moi, oh dis, aime-moi encore et jusqu’à la mort Plus fort encore que la mort Et soit là pour l’heure et remplis-moi comme une amphore D’extrapyramidal désaccord.