J’ai vu tomber des grains de carnation dorée, Pâleur étale de mon corps de mère étoile, Par un froid jour de vent mouillé sous la toile, De mes amours perdues sous les coups déchirées.
Douceur posée sur la pâleur de mon ventre, Vagissement lointain plus fort que cette peur, Oh mon inséparable compagne de l’antre, Tu es née pour vivre plus fort que l’erreur.
Ma fille pleurée avant que d’être de moi née, Ayant choisi le jour plutôt que les limbes, Oh ma force douce qui vers l’avant m’a poussée,
Je t’aime d’avoir accepté, mon amour, De quitter le rien vers le tout de ma partie, Ma vie devenant réceptacle de tes jours.