Le jour se lève, vibrant de solitude, Scintillant d'un soleil auroral et blême, Sur un ciel bas, tendu de blanc drap de laine, Sous un pâle ciel bas crémeux plus qu'à l'habitude.
Heure naissante! L'astre se laissait fixer ... Heure matinale, jeune incandescence, Temps du pinceau chinois sur la faillance, Des squelettes d'arbres sur un ciel découpé.
Immobilité de ce tableau qui vibre! Un vol de pigeons déchire le silence, Parmi les arbres droits, comme en une danse, Léger, bleuté, inquiet, bruissant, fier et libre.
J'aspire le soleil à petites goulées, Le soleil d'argent, de blanc brouillard barbouillé, Qui se cache en un immobile mouvement, Comme le plus haut s'étire languissamment.