Le soleil donne, l’herbe grasse se fait caresse Le pigeon s’étonne de tant de vraie tendresse Les pissenlits d’or ouvrent leurs jeunes ombrelles Les libellules arborent leurs arcs-en-ciel
Les platanes s’épanchent assoiffés de lumière La sente est peu étanche, de l’eau aux ornières Abreuve les oiseaux qui s’y baignent aussi Et chantent les roseaux au vent d’été joli
L’insouciance papillonne aux cœurs légers Les arbres frissonnent de caresses alizées Les pies s’affolent et comprennent le présage Se ferment les corolles, prémisses d’orage
Tout le ciel s’assombrit, des nuages noirs s’entassent Un éclair éblouit, d’agonie se fracasse Dans cette joute céleste en son et lumière Les premières gouttes s’enclument sur la pierre