Quand voyagent dans le vent les douces rumeurs Que relaient les oiseaux dans leur précieux langage J’en tapisse ardemment le fond de mes bagages Pour emporter partout leurs savantes teneurs
Quand voyagent dans le vent les douces rumeurs Que délaie la pluie à la frange des rivages J’en couvre abondamment la peau de mon visage Etre sage ou rebelle au gré de leurs humeurs
Quand remontent de la mer les douces rumeurs Que bercent les vagues sur leur crête brumeuse J’en remplis pleinement mes poumons, suis heureuse Dans mon nez, dans ma bouche sont leurs vraies saveurs
Quand remontent de la mer les douces rumeurs Qui voyagent dans les yeux des mouettes rieuses Je me sens réellement l’âme baladeuse Tout en moi s’illumine de tant de splendeur