L’automne a installé sa gamme de couleurs L’été s’en est allé, ce n’est pas un malheur Un seul rai de soleil, tout s’embrase et flamboie Faux semblant de sommeil, au loin un chien aboie.
Feuilles vertes et vives à la branche s’accrochent Feuilles jaunes rétives de rouge leur reprochent Si les jours raccourcissent, les nuits se font plus noires Les romarins fleurissent en sursaut de vouloir.
La lumière est plus douce et le vent plus secret Au chemin vient la mousse, les mûres sont sucrées Le temps semble plus lent au cadran des horloges Le ciel en rose et blanc se revêt de Limoges.
Si je suis seule au square un crayon dans la main Pour ouvrir des tiroirs, raconter des matins Mon amour est présent dans chacun de mes mots A toujours dans l’instant, au nom du bien, du beau.