C’est un être un peu bizarre, Que l’on rencontre par hasard, Au détour d’un chemin, l’été, Tout simplement, on l’a croisé Et près de nous il est passé, Sans pour cela nous retourner. On l’a aperçu hier,
L’incendiaire.
Cette nuit, il ne dort pas, Dans sa chambre, fait les cent pas, Entend des voix monter et chanter, Se sent attiré, envoûté, Se lève et se prépare, Pour un lieu… Quelque part. Sur son chemin, des branches sèches, Déjà sa bouche se dessèche, Et comme un rite, les gestes se répètent, Sur une boite, craque bûchette, Faisant jaillir cette étincelle, Qui lui paraît être la plus belle, Celle qui fait que tout s’enflamme, Son corps s’agite devant les flammes Et les reflets du feu, Dansent sur ses cheveux.