L'Automne s'alanguit Prés des coteaux rougis De pourpre, ocre doré, Terre de Sienne brûlée.
Dans la brume parée De longs voiles mouillés, Les buissons rabougris Etonnés et ravis, Ecoutent les violons De l'arrière saison Chanter leur mélodie Au poète endormi.
Les arbres dans le vent Sont artistes géants, Assis dans les bruyères En habits de lumière ; De leurs archets de pluie, Ils jouent en harmonie, Leurs notes rondelettes En fines gouttelettes...
La chanson se poursuit Sur l'étang engourdi, S'accrochant au passage Aux portes des nuages.
L'Automne romantique Se grise de musique Et s'installe en rêvant Dans la fraîcheur du temps.