Feu de bois, feu de joie, un soir de réveillon, Tu danses jusqu'à l'aube en chaussons de silence Et tu n'arrêtes pas de faire la révérence, Disloqué comme un clown, en habit vermillon.
Bel oiseau de la nuit, fol espoir-papillon, Tu courtises la bûche avec grâce, élégance, La couvrant de baisers lorsque minuit s'avance, Lui offrant avec feu ton coeur en médaillon.
Des étincelles d'or saluent ta danse folle, Tu joues de ta lumière et les soucis s'envolent, Plus rien ne compte plus que la joie de Noël... Dans la crèche un enfant sur le sein maternel Lance un message au monde, un message d'Amour, Que tu réchaufferas jusqu'au lever du jour.
Feu de bois, feu de joie, en ce beau soir, vois-tu, Tu seras le flambeau d'un instant merveilleux Où les enfants sont rois, où brille dans les cieux L'étoile du berger au calice des nues.
Puis viendra l'aube claire, à la vitre rougie, Ne restera dans l'âtre que cendres en ribambelle Mais jamais ne mourra la légende éternelle, La légende sacrée de ce beau soir béni :