Sur une roche grise battue par les grands vents, Avec ta solitude pour unique horizon, La tête sur une main on te voyait souvent, Songeais-tu à refaire le monde à ta façon?
Comme un marin perdu, sur navire en détresse, Porté par la tempête au grés de l'océan, Victor tu écrivais, tu écrivais sans cesse, Tissant sans défaillance ton oeuvre de géant.
Sur cette roche grise où les vents se démènent, Venus des quatre coins du ciel et de la mer, Du fond de ton exil, semaine aprés semaine, Tu modelait ton nom en lettres de lumière.
Là-bas à Guernesey, les pierres se souviennent, Vois tu, tout comme moi, elles te restent fidèles Et les vague du temps qui toujours s'en reviennent, Ne pourront effacer ton histoire éternelle.