Cascades longues et fraîches par les neiges bien nées, J'aime à vous captiver en mes yeux étonnés, Berçant belles et rebelle la mouvance du temps, Cette aire est une infante en dentelles et jupon, Elle s'enivre à vos songes et toutes vos chansons.
Sort de ta chrysalide, ô mon âme voici Le bruissement des eaux sur la pointe des branches, Et, sur la perle humide entrelaçant leur danse Fleurissez maintenant fleurs de la fantaisie Comme un bouquet d'étoiles, une gerbe en épis.
Croulent des murs diamant en habits de lumière, Les zéphyrs n'ont-ils pas sur les sommets géants Caressé en passant les hauts lieux de la terre : Monts gelés et fleuris, trône de deux saisons Dont le front est de glace et les pieds de gazon.
Souvent, en voyageuse, lorsque l'air est sans bruit, A ces fluides roulis doucement j'ai frémi... Que j'aime à voir ces ondes à jamais miroitantes, Que j'aime à voir ces mousses à jamais rutilantes, Les voiles des ondines y dansent avec le vent.
Offrandes qui tombez des neiges entraînées, Mon coeur de vous, si belles, ne pourra se lasser Chantez fraîches frivoles en robe de parade, Mon âme est une infante qui danse les pieds nus Sur les herbes lissées par les flots farfelus