Hommage à la poésie joyeuse
Pour compenser le gris des choses de la vie,
Elle est là qui musarde, rayonnante et ravie,
Voyageant dans le temps sur un nuage bleu,
Offrant de-ci, de-là, ses rêves merveilleux.
Elle s'applique à verser, comme à la dérobée,
Sur les jardins tranquilles, des perles de rosée
Et la brume qui passe, en touches éphémères,
Ne peut changer vraiment l'éclat de sa lumière.
Sur la mousse légère, d'un petit air fripon,
Quand revient la saison de tant de violons,
Se grisant de musique elle égraine sans fin,
Ses notes romantiques tout au long des chemins...
Puis, traînant dans ses pas ses voiles d'organdi,
La poésie se glisse sur les toits endormis
Et d'un geste gracieux, d'un geste machinal,
Elle sème à la volée des paillettes d'étoiles.
Certains vont la chercher au fin fond de la mer
Ou dans des lieux cachés, tout au bout de la terre,
Mais elle est là, poutant, et si prés quelquefois,
Dans un sourire d'enfant, sur un brin de lilas.
Comme un rayon doré, elle est venue ce soir
Et j'ai vu son reflet au fond de mon miroir...
Et voici que soudain, sous ma plume d'argent,
Se noue entre elle et moi un dialogue charmant.
La poésie me parle en termes si jolis,
Elle déroule pour moi ses guirlandes fleuries...
Elle s'accroche à mes phrases et sans plus de façon,
La poésie me parle et moi je lui réponds.
06.08.2009