Le ciel étend ses voiles en camaïeu d'azur, Dans le pré le bonheur s'installe sans façon, Papillons, coccinelles caressent le gazon Et le jardin se pare de sa chaude parure.
La fée en ce beau jour, a déployé ses ailes, Jouant à cache-cache avec les églantines, Longeant la source claire, descendant la colline... Tout comme le grillon, elle chante ces merveilles.
La belle a rencontré des amis en chemin : Farfadets et lutins qui grignotent les baies, Petits elfes rieurs de nos châtaigneraies... Tous ensemble ont dansé en se tenant la main.
Voici qu'un écureuil la salue au passage, Un petit hérisson sort de sa léthargie, Tout est douce harmonie teintée de poésie Tandis que les pervenches défroissent leurs corsages.
La fée est si légère sous le soleil ravi, Elle parcourt les allées, s'emplissant de lumière, En effaçant l'hiver, son froid et ses misères... Saluant sous les branches les oiseaux dans leurs nids.
Si généreuse à tous, elle donne sans rien prendre, Son cœur est puits sans fond de générosité Le miracle est en elle, sans manière, spontané... Effaçant les regrets, en balayant les cendres.
Je veux oh ! douce fée, connaitre tes secrets Avec tous tes amis me joindre à ton festin, Tu es l'amie fidèle, celle que l'on aime bien, Au jardin des beaux jours, tu es la préférée.