- Laisse-moi butiner ton corsage de rose, Disait le papillon... laisse moi me griser ! Tu es tout endormie et ta paupière est close, Je vais pour t'éveiller, l'effleurer d'un baiser.
- Moi je vais te conter les derniers papotages Le ciel est parsemé de caresses d'amour, Le printemps revenu a chassé les nuages, Nous laissant ce bonheur que l'on voudrait toujours.
- La mer plisse son front... nos compagnons fidèles, Les zéphyrs du jardin et le soleil galants, Me disent dans un souffle d'abriter sous mon aile Ta frêle nudité, des regards insolents.
- Je t'offre mon éclat, ma corolle tremblante, A répondu la rose, et je veux te chérir, Ton vol est si léger et la fête enivrante... De tes mots, prince ailé, je veux encore frémir !
Demain, ils ne seront que poussière en l'espace, L'hiver emportera le charme des beaux jours, Et la rigueur du froid qui s'en revient, hélas, Effeuillera sans bruit les roses de velours.
Fragile destinée, un instant, fait leur grâce, Protège encore un peu cet éphémère amour !