Souriez myosotis, roses et coquelicots, Le soleil de ses ailes réchauffe les oiseaux ; Le Printemps annoncé par les cloches d'airain, En habits de velours s'en revient, c'est certain.
Sur les bords d'un ruisseau qui s'en va nonchalant, Il trempe ses pinceau avec tout son talent, Peintre paysagiste, historien du bonheur, L'artiste lisse ses toiles, étale ses couleurs.
Prés d'un bassin tranquille une hirondelle se pose... De tout ce long voyage, un peu, elle se repose ; Hirondelle des beaux jours te voici revenue, De ces pays lointains que nous racontes-tu ?
Chahuts sous les branchages, chamailles dans les nids, Capelines frivoles et beaux souliers vernis... L'ombre auprès des fontaines est douce et parfumée, Un papillon butine une fleur étoilée.
Revenez mignonnettes en jupons de dentelle, Rêver sous les rameaux, danser sous les tonnelles Et vous les troubadours, en chemises de soie, Chantez l'ode à l'amour, jouez l'hymne à la joie.
Le Printemps rayonnant comme un prince charmant, Réveille la nature endormie trop longtemps ; Souriez myosotis, roses et coquelicots, Le soleil de ses ailes réchauffe les oiseaux.
