J'ai vu sur le psyché du grenier de grand mère Un reflet incertain, un reflet pas très clair... Lors je voulu savoir du spectre le mystère, Etait-ce un avatar, un rêve, une chimère ? Je me suis attardée parmi ces souvenirs, Au prés de ce miroir sans rime ni raison, Juste à peine éclairé d'un rayon bleu saphir, Où s'ancraient des étoiles en lisse floraison.
Le soir était venue et j'étais seule encore, Faut dire que j'aime bien l'heure du soleil couchant, Je voulais tant connaître, flânant en ce décor, Cette âme qui vivait ici depuis longtemps. Ce reflet incertain, m'interpellait si fort, Pourquoi avoir choisi de paraître au psyché ? Il est des âmes tristes qui pleurent sur leur sort, Mais là, pas de soupirs, le rêve était muet.
Contournant le miroir, voulant cueillir cette ombre, Je fis un demi tour et juste à ce moment, Elle alla se cacher dans un endroit plus sombre, Maligne qu'elle était, elle glissait savamment. Je voyait bien que l'ombre était celle d'un enfant, Ne pensant qu'à jouer et si gracieusement, Peut être était-ce l'âme de ce portrait en pied Celui de Roseline, morte il y a trente ans.