Des rêves, vous le savez, j'en ai plein la mémoire : J'ai des vaisseaux géants, des trains aventureux... J'ai le ciel éthéré, la porte de l'espoir, Que des anges franchissent en farandoles bleues.
J'ai l'immense arc-en-ciel posé sur fleurs de miel, J'ai des oiseaux de feu, des chansons troubadour, Des gerbes en bouquets, dorées au grand soleil Et j'ai dans quelque coin des sonates d'amour.
La fugitive flamme qui fait vibrer mon âme, C'est l'étoile posée sur le voile de mes nuit, C'est un chant de bonheur qui efface les larmes, C'est juste un tendre appel, sonnaille de minuit.
En ce souffle illusoire, plein d'espace infini, Où tout est zénitude, où tout est volupté, Mes rêves sont un pays tout pleins de doux épis Pleins de doux sentiments que je cueille en secret.
Quand mille violons s'en viennent me bercer, Des bouquets de printemps s'étalent en mon esprit Caresse ensommeillée pour un moment sucré. Moisson inachevée pour un instant exquis.