_« Mon âme, songez donc si en ce même silence Sa voix vous lit de toute son élégance, Si le temps de votre lecture féconde, La sienne ne vous sait que trop profonde.
Vous y parvenez ! Terrassant même la peur, De ce doux sentiment vous voici l’ultime sœur. Que de rien ne prenne vie le tourment, Que ne meurt ce voile cruel et si peu transparent,
Ce voile presque noir, habité par la ténèbre, Votre boisson, votre lumière, votre raison intègre, Qui de tout être vous sépare et déchire, Immortelles jusqu’à lors par ne sais quels dires.
Vous plains à en s’éteindre d’y croire ! Mais en quoi de visible en ce terrestre bougeoir, A nos yeux plus gris, la flamme plus fade devient, Nos être se fondent, bientôt ils ne seront point. »