Dans le cimetière des reflets passés En face du platane géronte qui ronge La terre qui l'entoure dans d’occultes songes Murmure comme la mort un spectre dressé
Une roche grise d’écailles a poussé Mais on ne sait d’où, faudrait-il en une plonge Écarter les rumeurs de ces nuiteux mensonges Que la Grande Faucheuse à flots a déversés
Il est minuit – C’est l’heure où les portes se ferment Le vent fumeux par manie émerge en un germe Et toutes les lueurs y trouveront leur terme
L’arbre retors ne râle plus en ses feuillages C'est l’odeur de la nuit qui conçoit ce carnage Mais toujours on dort sous l’église du village