Quand un bouquet de genêts sauvages , Conduisent mes pensées au pays de l’enfance , J’oppose aux urbaines violences , Le tendre souvenir d’un bonheur sans nuages .
Sur la colline bercée par le chant des cigales , Au bord des restanques je me plais à marcher, Le mistral occupé à gifler en spirale , Ma frêle silhouette déstabilisée.
Les senteurs du lilas , aux couleurs empourprées, Les oliviers d’argent, dont la beauté m’exhorte , A poursuivre le vent , afin qu’il emporte , Mes rêves secrets , vendangés dans les prés .
Dans ce jardin immense au décor séculaire , Le ciel ténébreux verse une pluie d’éclairs , J’entame en solo au pied du figuier tutélaire , Une cueillette de fruits extraordinaires.
Caressé par l’arc-en-ciel aux teintes rayonnantes , Le seringa m’invite à sentir ses opalines , Près de la grille d’entrée aux mélodies grinçantes , J’entends le concert des cigales en colline .