Immobile elle pleure et tremble à chaque lueur Et de ses deux grands yeux coulent des larmes bleues Dessinant sur ses joues deux célestes tatouages.
Pourtant les grands arbres tout droits comme du marbre Leur feuillage argenté bruissant avec les blés... Et pourtant une biche, robe de moire riche Errent parmi la foule, résistant à la houle... Et pourtant cet enfant qui glisse doucement Des deux bras de sa mère, hagarde et délétère...
Invisible, sournois, inévitable et bas Démantelant chacune de nos mille cellules Immobile elle pleure et tremble de stupeur Vers le feu qui dévore et dedans et dehors Dont on ne revient pas ou alors presque mort.
Et sur sa face blême où ses grands yeux se ferment